30 décembre 2008

Page 82 : Le blues de la guzz'

Par un froid après-midi d'hiver, je jette un dernier coup d'œil à ma guzz', sanglée à l'intérieur d'une fourgonnette blanche qui s'éloigne... Je viens de vendre ma moto...
Que de bonheurs j'ai éprouvé à son guidon au cours de ces 5 dernières années ! Avec le charme d'une moto de collection, son caractère et ses (quelques) caprices qui n'en font pas un engin aseptisé pour "bobo" périphérique !

Quelles chouettes émotions j'ai ressenti en écoutant la chanson du bicylindre, amplifiée par le chœur des Lafranconi, qui, de leurs voix rauques, rendaient inutile l'emploi du klaxon !!!

Quelles bonnes vibrations m'ont accompagnées (et massées) sur les routes de l'hexagone, au rassemblement hivernal de Los Pinguinos, près de Valladolid en Espagne, au Biker's Classics sur le mythique circuit de Spa-Francorchamps en Belgique, aux 80 ans de la marque Moto Guzzi à Mandello del Lario en Italie, au centenaire du Tourist Trophy sur l'Ile de Man, et cette année encore sur l'Ile de Beauté, en Corse...Pour tous ces instants, ma moto, merci ! Je ne songe pas à te remplacer, il est bientôt temps pour moi d'écumer d'autres routes... maritimes, celles-là !

P.S. C'est mon frangin qui a racheté ma Le Mans II de 1979, elle reste dans la famille ! Elle pourra échanger des potins avec (entre autres) sa Triumph T120 de 1972...
En ce temps là, on trouvait ça comme pub dans Moto Journal :

25 décembre 2008

Page 81 : Point Afrique, point de désert...

Ah ben oui, j'apprends en cours de voyage que cette compagnie charter (Point Afrique) a modifié mon billet retour, non seulement la date mais également la destination finale... Bien sûr, aucune réponse à mes questions, que ce soit par mail ou dans leurs bureaux au Mali...

Bref, je dois abréger mon voyage, me privant ainsi de désert, ce qui est bien dommage quand on est à proximité du roi des déserts, le Sahara, et en particulier près d'une région avec un nom évocateur comme l'Adrar des Iforas, qui fleure bon les montagnes enrobées de dunes de sable...
Et puis j'atterris à Marseille, qui est une ville intéressante, certes, mais un tantinet plus éloignée de mon port d'attache... (350 kms, quand même !)

Bon, l'avion affrété débarque son plein de passagers à l'aéroport international de Gao (un hangar ouvert à tous vents jouxtant la tour de contrôle et une piste bitumée mais bosselée...), mais il repart immédiatement... quasiment vide !
Le personnel naviguant est aux petits oignons avec nous, même si Point Afrique n'a pas jugé utile de prévoir un repas en vol (alors qu'on a été convoqué à l'aéroport à 9h et qu'on arrivera en France à 18h30 !)... Enfin, j'apprends ainsi que la compagnie qui opère ce vol (Europe Airpost) achemine principalement le courrier, mais qu'elle n'a pas pu utiliser le nom mythique de l'Aéropostale, car c'est une marque commerciale jalousement détenue par Air France...

Parmi les treize passagers qui sont à bord de l'avion, aucun n'avait d'ailleurs intérêt à atterrir dans la capitale phocéenne (des allemands, des francs comtois, une espagnole...), mais la compagnie charter y a trouvé une opportunité de faire de grosses économies en affrétant ce vol...
Et quand je leur ai téléphoné pour savoir comment me faire rembourser mon billet de train (entre Marseille et Lyon), on m'a clairement fait comprendre que ce n'était pas envisagé...

Point Afrique, point à fric !
Avec ces péripéties, leur tarif et leur lignes aériennes, qui m'avaient attirés, deviennent du coup moins intéressants, d'autant qu'on m'a confirmé que ce genre de choses arrivaient fréquemment avec eux... Finalement, quand ils avaient leur bureau parisien rue de la Grande Truanderie (authentique !), ce n'était pas une erreur...

A l'heure actuelle, je ne suis toujours pas décidé si je vais ou non demander mon dû, engager des poursuites et gaspiller du temps et de l'énergie pour 55 euros (soit un surcoût du billet de 8%)...
Mais si j'en fais une question de principe, faut voir...
En tous cas, pour un prochain voyage vers l'Afrique de Couleur, me voici prévenu, j'y réfléchirais à deux fois, un Point c'est tout !

21 décembre 2008

Page 80 : Mali, dans quel état Niger...


Le Mali est isolé de la mer...

La colonne vertébrale de ce pays, c'est bien le grand fleuve Niger qui arrose un delta intérieur immense, le deuxième par la taille en Afrique, après celui de l'Okavango, au Bostwana...


Le Niger prend sa source en Guinée, à moins de 200 kms de la côte, mais, par un caprice que la Nature affectionne, il décrit une boucle de 4200 kms pour rejoindre l'Océan Atlantique au Nigéria...

De Mopti à Gao, je vais naviguer pendant 850 kms en 5 jours sur un cargo mixte (passagers et fret) qui a le même âge que moi, de la Compagnie Malienne de Navigation (la "Comanav").

En cours de route, je fais une courte escale à Tombouctou qui est toujours autant poussiéreuse qu'à l'époque de René Caillé, surtout quand souffle l'Harmattan, le vent de sable (et il soufflait, ce jour là !)...

Le dernier jour de navigation est juste sublime...

C'est l'avant-dernière rotation de ce bateau pour la saison, il y a par endroits moins d'un mètre d'eau sous la quille et seule l'expérience de ses pilotes nous guident, il n'y a à bord aucun instrument de navigation et le projecteur n'est branché qu'à l'approche de la berge quand on fait une escale nocturne... Inch'Allah ! (Et la Vierge Marie et Bouddha aussi, je ne vais pas tous les citer, ça prendrait trop de place...).

Je quitte ma couchette durant une de ces heures magiques, juste avant l'aube, quand une faible lueur se reflète dans l'onde métallique du fleuve que fend l'étrave du navire...

Le lever du soleil est d'autant plus somptueux qu'avec la complicité des reflets du delta encore inondé, j'en ai deux pour le prix d'un !
Avec le soleil, viennent aussi une cinquantaine de criquets qui prennent d'assaut le "Général Abdoulaye Soumaré"...
Les paysages aujourd'hui sont encore superbes, le fleuve évolue entre les prairies inondées sur la rive gauche, où j'aperçois (enfin !) une famille d'hippopotames, mais ils plongent immédiatement...

Sur la rive droite, donc la plus éloignée du désert, se trouvent des dunes de plus en plus imposantes, entre lesquelles les tentes et cabanes provisoires des nomades touaregs se mélangent aux villages de pêcheurs songhaï aux maisons en banco (boue séchée)...

Ainsi, l'activité du fleuve se partage-t'elle entre les bergers amenant leurs troupeaux boire l'eau du fleuve et les pêcheurs établissant leurs filets depuis leurs frêles pirogues...

Le passage du navire est l'attraction qui excite particulièrement les enfants, qui hurlent leur enthousiasme, c'est aussi un marché improvisé à chaque escale, le ballet des vendeuses sur la passerelle est un spectacle permanent !

Et, comme toujours en Afrique, très coloré et vivant !



Juste avant d'emprunter le chenal d'accès à Gao, on longe la magnifique dune de Kouima, la "dune rose" de Gao, sauf qu'à cette heure méridienne elle est plutôt orangée...

Gao ressemble beaucoup à un trou du c.. du bout du monde, aux portes du désert donc le sable envahit les rues, on peut y mettre un pied à l'ouest et l'autre à l'est car la ville est traversée par le méridien de Greenwich...

15 décembre 2008

Page 79 : Une libellule chez les Dogons...

Il parait que cela fait partie des 10 endroits à voir dans sa vie... Moi, je n'aime pas trop ces classements stéréotypés qui drainent un flot de touristes, mais je ne me prive pas d'y aller voir par moi-même pour me faire mon opinion...

Donc, j'ai formé une bande de jeunes avec 2 autres touristes qui sont arrivés spécialement pour faire un tour d'une semaine, je me suis donc retrouvé à parler ... hongrois ! En fait, c'est tellement incompréhensible qu' on communiquait en anglais... L'essentiel est qu'on a réussi à se comprendre (parce qu'hongrois ce qu'on veut, on a raison de penser ce qu'on pense...), partageant quelques spécialités apportées par Istuan et Roland, dont une bouteille de Tokaji -ou Tokay- et... une boite de corned beef brésilien achetée à Cuba... (si ça, ce n'est pas de la mondialisation !).

Notre première étape était Djenné et sa fameuse mosquée, pour le marché hebdomadaire du lundi que absolument TOUS les guides touristiques recommandent confidentiellement... Le troupeau, suivez le guide !
Sauf que là, c'était férié pour cause de Tabaski, donc pas de marché, les gens sont chez eux à manger le mouton ou rendent visite (dans leurs habits tout neufs) à leur famille et amis pour leur souhaiter les meilleurs voeux.
Comme nous au jour de l'an... sauf que j'y espère plus du foie gras et des huitres, question de culture ! Et de la Choue, vindiou ! (La Choue est une excellente bière Haut-Marnaise, pour ceux qui ne le savent pas... Pub gratuite !)


Ceci dit, le marché du jeudi à Mopti est vachement chouette, animé avec en plus le trafic fluvial en arrière plan, et peu de touristes en short-aux-pattes-blanches... L'effervescence y était à son comble la semaine dernière, pour le dernier marché avant la fête... Ah, le plaisir de se coltiner la foule pour les achats de dernière minute !


Puis on se dirige vers le pays Dogon...
Nous voici donc à marcher d'abord sur le plateau de Dourou à Begnimato. ce parcours offre de superbes points de vue sur la plaine, et le site de notre étape est simplement exceptionnel...

Puis on descend l'escarpement pour aller de villages en villages dans la plaine sablonneuse, où se balader en carriole se révèle moins fatigant que de pédaler dans la semoule...

On arrive ainsi à Enndé pour une nuit sans sommeil à cause de la pleine lune qui reste allumée et qui fait braire (je devrais plutôt dire grincer) les ânes...
Il y a ici un écomusée où l'on a pu organiser une danse de masques dogons (moyennant finance, bien sûr, mais ce sont des danses authentiques qui sont présentées...), ça leur a aussi permis de faire une répétition pour le festival annuel qui se déroule la dernière semaine de décembre...

Puis l'on passe par Teli, qui est un chouette village, avec un important quartier animiste niché au creux de la falaise, dans lequel on déambule (presque) librement, le Hogon (chef spirituel), bien qu'étant par tradition le plus agé du village, n'a pas terminé son initiation, ça peut prendre 3 ans... Il semble d'ailleurs y avoir une crise des vocations...

On termine cette balade en pays dogon à Kani-Kombolé, juste à temps pour assister à la fin du marché, haut en couleur, où les femmes dansent en cercle pour célébrer la nouvelle année et où l'on peut boire de la bière de mil (0,35€ le litre et demi ! - même pas malade !).


Ce qui fascine les visiteurs occidentaux assujettis à des sociétés beaucoup plus matérialistes que spirituelles, outre le spectacle des vieux villages dogons accrochés à la falaise, c'est l'organisation sociale et spirituelle de cette société animiste, encore présente même si elle cède du terrain face à une islamisation progressive...


Bref, on y côtoie des êtres humains...

J'y éprouve les mêmes sensations que lorsque j'avais approchés les communautés indiennes Navajos et Hopis dans l'Ouest américain...

D'ailleurs, on pourrait faire un parallèle entre les Tellems (prédécesseurs des Dogons) et les Anasazis (ancienne tribu indienne des environs de Mesa Verde), eux aussi s'étaient établis à flanc de falaise...

Tout comme cela replace les choses dans l'ordre que de réfléchir à la destinée humaine depuis la préhistoire quand on se trouve dans la falaise surplombant la Vézère, à un jet de pierre de la grotte de Lascaux...


Comme les amérindiens, les dogons se sont forgés une cosmogonie (vision du monde) richement dotée en symboles, qui s'expriment notamment par le biais des fascinants masques en bois et d'un artisanat authentique...




L'une des étapes les plus marquantes de la vie est le passage à l'âge adulte durant lequel les garçons sont circoncis ou les filles (encore) excisées... De ces cérémonies, il reste des peintures sur la roche, en guise de remerciement.

Ici, le respect des autres, l'honnêteté et l'entraide ne sont pas des concepts abstraits, ce sont des valeurs fondamentales, pourvu que ça dure !


Pour finir, nous avons embarqué sur une pinasse pour trois jours de navigation sur le fleuve Niger, moins de poussière et plus reposant, à visiter les villages de pêcheurs sédentaires ou nomades... et dormir sous des tentes "2 secondes" (pour se déplier, et beaucoup plus pour se replier !!) au gré des mouillages sur la rive de ce long fleuve pas si tranquille (il y a du monde dessus !)...


Bref, une semaine bien remplie, un programme varié, même si souvent on n'avait qu'un confort très spartiate, ça valait le coup...
Il a quand même fallu que je m'y reprenne à deux fois pour venir à bout de ma barbe de huit jours !
Si je retourne au pays dogon j'essaierai d'aller dans les villages du nord qui m'ont l'air beaucoup moins fréquentés...
(Si vous en avez l'occasion, regardez l'émission "Rendez-Vous en Terre Inconnue au pays Dogon" début 2009, c'est un divertissement intelligent, autre pub gratuite !)

05 décembre 2008

Page 78 : Au nid soit qui Mali pense...


Après l'expérience guinéenne, cela semble tellement facile de voyager au Mali !
Un important réseau de bus longue distance quadrille le pays, partant à heures (presque) fixes, sachant qu'un délai d'une heure est tout à fait raisonnable selon les standards africains... On y a droit à un vrai siège pour soi tout seul, et la gratuité des bagages...

Après avoir passé un dimanche à Bamako, la plus sympa des 3 capitales de ce périple ouest-africain, je me suis donc dirigé vers l'est, faisant une première escale à Ségou, au bord du fleuve Niger...

Un petit vent frais me permet de dormir sur la terrasse et sous les étoiles, abrité par une moustiquaire qui se transformera en voile de spi au petit matin, le vent ayant forci...

Le large fleuve dissimule son peu de profondeur qui va m'obliger à rouler jusqu'à Mopti pour pouvoir embarquer sur le ferry de la Comanav...

La route traverse une savane arborée, dominée par les silhouettes caractéristiques des baobabs, des manguiers et des fromagers, mais au fur et à mesure que je progresse vers ma destination, la végétation se raréfie, on sent que le désert se rapproche...


D'ailleurs, Mopti se réveille sous un vent du nord, glacial, qui nimbe la ville d'un nuage de sable, auquel se rajoute la poussière soulevée par l'affluence du marché hebdomadaire... A l'effervescence habituelle dans les stands pittoresques, où chatoient les boubous hautement colorés des maliennes, s'ajoute le trafic des pirogues et des plus grosses pinasses sur le fleuve et dans le port...

Lundi prochain est jour de fête chez les musulmans, Tabaski au Mali, connue aussi sous le nom de l'Aïd el Kébir, durant laquelle on tue et partage les moutons pour célébrer le sacrifice du fils d'Abraham remplacé au dernier instant par un bélier...
C'est pourquoi on comptait presque plus de moutons que de passagers dans les transports, sur les marchés, qu'ils sont baignés (ils ont la laine fraîche !), choyés et engraissés jusqu'au jour du sacrifice, de leur apparence dépend le prestige de la famille...

Pour la fête, il n' aura pas de "mééé" qui tienne, ça sera direction la casserole !

01 décembre 2008

Page 77 : Guinée remettrais plus les pieds !


Si je voulais passer par Conakry, c'était plus pour une raison familiale, mes parents y ayant vécu de 1952 à 1954... Ça m'intéressait de savoir si je pouvais retrouver l'endroit où ils ont habité, mais 56 ans plus tard, la maison coloniale a disparu au profit d'une aile de l'hôpital général... Je me rends compte, néanmoins, qu'à l'époque, c'était déjà une sacrée aventure pour un jeune couple (mes parents avaient alors 24 ans...)...

La forêt qui venait aux portes de la ville a disparu également, maintenant toute la presqu'ile est urbanisée, c'est une immense banlieue poussiéreuse et embouteillée, avec aussi ses bidonvilles d'une pauvreté extrème à deux pas des ministères et des grands hôtels...
La nuit venue, on n'est pas éblouis par l'éclairage public, il n'y en a pas... Et si le batiment de la poste existe toujours, le service postal, lui, a été remplacé par une compagnie de téléphonie mobile... C'est pas pratique pour envoyer un recommandé !

Enfin bref, rien de passionnant ne me retenait dans cette ville, aussi avons-nous décidés, Pascal et moi de passer quelques jours de repos dans l'archipel de Los, à 10 kms au large de Conakry...
On s'est posé sur l'île de Room, où R.L. Stevenson aurait écrit son roman "l'île au trésor", une charmante île habitée par des pêcheurs, avec sa côte rocheuse exposée aux humeurs de l'océan Atlantique et ses plages tranquilles face au continent africain...

Pascal a pu donner libre cours à ses talents de cuisinier spécialisé dans le poisson, forçant l'admiration des guinéens, dont la cuisine est peu inventive....

On avait bien besoin de ça avant d'entamer la traversée Ouest-Est de la Guinée, en grand bus parce que le train ne fonctionne plus, et que le système "un siège par personne" nous apparaissait plus confortable qu'être entassé à 10 ou 11 sur 7 places...

Malheureusement, le "grand bus" est un car scolaire allemand réformé, stationné en plein soleil toute la journée avec impossibilité d'ouvrir les fenêtres, et on est assis sur le passage des roues... Et en plus des 3 tonnes de bagages sur le toit, la travée centrale est occupée par d'autres bagages, les enfants, les derniers passagers...
Bref, on entame la route de nuit, après 7 heures d'attente, et c'est le même chauffeur qui se tape tout le trajet, pendant 18 heures, en ne s'arrêtant que 3 fois un quart d'heure pour avaler du café....
La route est bonne sur la moitié des 700 kms qui nous séparent de Kankan, mais complètement défoncée autrement...
Ce pays est vraiment en état de déliquescence avancée...
Lors de l'accession à l'indépendance, Sékou Touré avait déclaré préférer "la liberté dans la pauvreté plutôt que la richesse dans l'esclavage"...
Pour la liberté, il n'est pas reconnu dans les encyclopédies comme un grand démocrate...
Pour la pauvreté, c'est gagné ! Façon de parler...
Aujourd'hui, le franc guinéen vaut à peine un dizième de franc CFA, la monnaie forte de la région puisqu'alignée sur l'euro... Et quand on sait que 1000 CFA = 1,5 €, combien vaut un franc guinéen ? A vos calculettes !


Ce n'est qu'arrivés dans la chambre de la mission catholique de Kankan que l'on peut prendre notre première douche à l'eau courante (froide) depuis notre entrée en Guinée, il y a 2 semaines ! Quel luxe ! J'y retourne plusieurs fois...

On commence à suivre le cours du fleuve Niger, déjà majestueux...

Notre dernière nuit en Guinée, avant de passer au Mali, sera beaucoup moins reluisante, sur une paillasse dans un cagibi au fond d'un bordel glauque option sordide où l'on manque se faire embarquer par la police fort soupçonneuse à l'égard des étrangers...
D'ailleurs, à de rares exceptions, les guinéens en général ne cultivent vraiment pas le sens de l'accueil...

En plus, 95% des informations fournies par le guide Lonely Planet sur la Guinée se sont avérées fausses ou de mauvais conseil, il est certain que son rédacteur n'a jamais parcouru le pays en taxi-brousse, sans doute plus sûrement s'est-il déplacé dans un de ces gros 4*4 flambants neufs qui sont le privilège des (grosses) ONG...

Heureusement que Pascal était avec moi, et moi avec lui, ainsi on s'en est sorti vivants, mais ça a été une lutte de (presque) tous les instants ! Ouf !