05 décembre 2008

Page 78 : Au nid soit qui Mali pense...


Après l'expérience guinéenne, cela semble tellement facile de voyager au Mali !
Un important réseau de bus longue distance quadrille le pays, partant à heures (presque) fixes, sachant qu'un délai d'une heure est tout à fait raisonnable selon les standards africains... On y a droit à un vrai siège pour soi tout seul, et la gratuité des bagages...

Après avoir passé un dimanche à Bamako, la plus sympa des 3 capitales de ce périple ouest-africain, je me suis donc dirigé vers l'est, faisant une première escale à Ségou, au bord du fleuve Niger...

Un petit vent frais me permet de dormir sur la terrasse et sous les étoiles, abrité par une moustiquaire qui se transformera en voile de spi au petit matin, le vent ayant forci...

Le large fleuve dissimule son peu de profondeur qui va m'obliger à rouler jusqu'à Mopti pour pouvoir embarquer sur le ferry de la Comanav...

La route traverse une savane arborée, dominée par les silhouettes caractéristiques des baobabs, des manguiers et des fromagers, mais au fur et à mesure que je progresse vers ma destination, la végétation se raréfie, on sent que le désert se rapproche...


D'ailleurs, Mopti se réveille sous un vent du nord, glacial, qui nimbe la ville d'un nuage de sable, auquel se rajoute la poussière soulevée par l'affluence du marché hebdomadaire... A l'effervescence habituelle dans les stands pittoresques, où chatoient les boubous hautement colorés des maliennes, s'ajoute le trafic des pirogues et des plus grosses pinasses sur le fleuve et dans le port...

Lundi prochain est jour de fête chez les musulmans, Tabaski au Mali, connue aussi sous le nom de l'Aïd el Kébir, durant laquelle on tue et partage les moutons pour célébrer le sacrifice du fils d'Abraham remplacé au dernier instant par un bélier...
C'est pourquoi on comptait presque plus de moutons que de passagers dans les transports, sur les marchés, qu'ils sont baignés (ils ont la laine fraîche !), choyés et engraissés jusqu'au jour du sacrifice, de leur apparence dépend le prestige de la famille...

Pour la fête, il n' aura pas de "mééé" qui tienne, ça sera direction la casserole !

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