03 août 2008

Page 66 : "Astérix en corse" par Goscinny et Uderzo


Un autre incontournable de la B.D., un pur chef d'œuvre dont on retrouve encore des correspondances dans les coins les plus reculés de l'Ile de Beauté...

Pas à Bonifacio, cependant, site exceptionnel mais aussi un port qui se "rupinise"... Par exemple, en allant retirer du cash au distributeur (une opération fréquente en corse, eu égard la réticence des hôteliers et des restaurateurs à accepter les cartes bancaires), je me retrouve avec 3 billets de 100 euros, tellement plus simples à écouler !!!

J'en ai déjà un qui pars quand je change mon pneu avant à Porto Vecchio (il tenait le coup depuis Belfast, en Irlande du Nord, quand même !), une sage précaution avant d'attaquer la remontée sur Bastia via les routes montagneuses de l'intérieur...



Je vous rappelle que je n'ai toujours qu'un disque de frein sur 3, malgré une rocambolesque tentative de sauvetage, Le Grand Nico ayant démonté le maître-cylindre sur sa guzz avant de le confier à un copain qui l'a amené à la mère de l'Hervé qui venait à P.V. (c'est fou le nombre de personnes qu'on connaît qui vont en Corse cette année !), malheureusement ce n'est pas le même modèle, merci quand même mon poteau !... et retour de la pièce à l'envoyeur...


Profitant de ce que la mère d'Hervé nous héberge dans son bungalow de vacances à proximité de la capitale du sel, on fait une splendide balade , une boucle qui passe par le lac et la forêt de l'Ospédale, traverse Zonza pour monter au col de Bavella, où les nuages s'accrochent aux reliefs déchiquetés, créant une atmosphère de montagnes chinoises, puis on rejoint la côte par la vallée de la Solenzara et retour pour l'apéro à Porto Vecchio... Que du bonheur !



Le lendemain est une longue journée qui nous verra à nouveau franchir le col de Bavella puis je retrouve les routes corses d'il y a 20 ans, et notamment un épique passage sur 15 kms de piste, on doit même patienter qu'une pelleteuse (corse) ne rebouche une tranchée qui barrait la route !!!



On franchit plusieurs cols entre des forêts zébrées de cascades et de torrents et c'est dans un brouillard à couper au couteau (corse) qu'on franchit un dernier col à... 13111 mètres ! Trop forts les corses ! (Et ce n'est pas une galéjade, on a des photos !)





C'est donc bien fatigués qu'on se pose à l'Hôtel de la Paix à Corte... D'où l'on regardera le déluge tomber toute la journée suivante, sauf une petite éclaircie pour faire un tour de ville en fin d'après-midi... Le soir, au resto, on retrouvera un couple de motards, Bertrand et Carine, qu'on avait rencontré pendant une averse à Bonifacio...

Ah, oui ! Il parait que le mois de mai est celui durant lequel il pleut le plus en Corse, mais il ne faut pas le dire trop fort... Ils sont susceptibles.

Page 65 : "l'enquète corse" par Pétillon



Voilà une B.D. hautement recommandée pour appréhender certains aspects de la Corse actuelle...
Bon, nous on n'a pas été vraiment concernés, c'est vrai qu'avec zéro kilomètre d'autoroute, la politique de prév... répression routière est moins facile à mettre en place ! Quand les bleus sont trop pénibles, un caillassage de la gendarmerie les fait redevenir peinards, nous raconte un motard corse !

Non, le plus dangereux, c'est encore un gros c.. de touriste, 0,2/20 de tension mais en plein milieu de la route déjà étroite, qui pousse mon antédiluvguzz (dixit Bricolix des montagnes, jaloux !) à sortir un freinage d'outre-tombe !

Ce n'est qu'en ayant à nouveau lourdement chargé la bête le lendemain que je me rendrais compte que mon frein à pied est inopérant... Et sur une Guzzi à freinage intégral, ce frein principal commande le disque de frein arrière mais aussi l'un des deux disques avant... Alors, pour qui connait les routes corses, autant vous dire :
1- attention, gros coeur !
2- je vais pas attaquer comme un gros malade !
3-si quelqu'un connait une courte prière à St Christophe....

Heureusement, bien que roulant en solo, ma moto a beaucoup de couple... (Je vous laisse réfléchir là-dessus...).

Pour couronner le tout, la pluie fait son apparition après Ajaccio, Alors c'est avec soulagement qu'on se paye une chaleureuse étape gastronomique au sortir de la D155 à Serra di Ferro, dans le gîte rural U Ponti (à côté du pont, donc...).

Au menu, ragoût de sanglier et pain, gâteaux à la farine de châtaigne, on devra payer un supplément à partir du 3ème pichet de vin... Mais le courant est bien passé avec les autres convives, un couple de motards nîmois et un couple de sexagénaires anglais qui "adooorent le France"... et le digestif à la myrte ! (nous aussi !)

Le lendemain, c'est sous la pluie qu'on rejoint Bonifacio via Sartène. On se pose à l'Hôtel des Etrangers, une excellente adresse à tous points de vue, mais on ne peut malheureusement y rester qu'une nuit, faute de place... En écoutant le déluge, on peut voir "Titanic" à la télé...