18 juin 2006

Page 21 : en mai, fais ce qu'il te plait !


Alors, parmi tous ces dimanches qui constituent mon ordinaire depuis le début de l'année, je profite d'un week-end à rallonge pour aller me balader à moto avec quelques potes, direction l'aveyron...
C'est donc sous une tempète de ciel bleu que je revisite les magnifiques gorges du Tarn, du panorama du point sublime au pont moyennageux de Quézac, et, à moto, ce n'est que du bonheur, en se faufilant entre les camping-cars, on arrive quand même à tenir une moyenne de 23 km/h ! (C'est qu'il y a beaucoup d'arrêt-photos !)


Bon, tourisme de masse oblige, ce qu'on sert dans la plupart des restos n'est pas franchement formidable, même comme antirouille je n'aurais pas osé servir l'infâme picrate qu'on nous a apporté, et pourtant, vu le prix... on s'est rattrapé sur l'eau de Quézac !















Comme on avait toujours les idées claires, on a profité du beau temps pour monter au sommet de l'Aigoual, 360° de panorama venté, mais on n'a pas vu la mer, elle était démontée... (salut, Devos !)




Retour au tipi par les gorges de la jonte, survolés par les vautours, une chose est sûre, depuis mon départ les pneus ne sont pas usés sur le milieu... Ah ben oui, parce qu'on couche dans un tipi, c'est original, mais le pemmican y est bien bon et le grand sachem et sa squaw y servent volontiers de l'eau de feu...









http://westcambon.chez.tiscali.fr

Bon, le lendemain on profite qu'on fait le pont pour aller voir le viaduc de Millau (celle-là, elle était facile !)... Alors, d'abord on passe dessus avec les motos (3,40 € de péage) dans le sens Nord-Sud, c'est comme ça qu'on a la plus belle vue sur ce splendide ouvrage que c'est le plus long viaduc du monde et que c'est nous qu'on l'a, cocorico !
Puis un petit détour vers les caves de Roquefort, mais si on n'y est pas dès l'ouverture, il faut jouer des coudes avec les flopées de cars du 3ème âge en vadrouille... On ne peut pas lutter !
Retour vers le viaduc, cette fois-ci on passe et repasse en dessous, impressionnant, pour finalement se poser vers 14h à la Brasserie de Cureplat (41, bd Gambetta à Millau, tél. n°05 65 60 13 22), idéalement située à côté de la nationale, à un rond point. On y est formidablement accueilli par la patronne qui nous apporte même du produit pour nettoyer les visières des casques ! Et on y mange très correctement à un prix motard (ou routier !) Bravo !

On se remet en selle à l'heure de la sieste (tss ! tss ! tss !) pour aller visiter le chaos rocheux de Montpellier le vieux... J'en gardais un bon souvenir, m'y étant baladé au siècle dernier en toute liberté... Aujourd'hui, c'est payant, et beaucoup trop cher : 5,20€ par personne, à quoi vous devrez rajouter 7 € si vous prenez le petit train touristique (inutile) pour tenter de deviner des formes correspondant aux noms loufoques ("tete d'Arlequin", "Rocher de Victoria"...). Bref, une arnaque pour les couillons qui ont payé comme nous, je conseille plutôt d'aller marcher dans la grotte, du pied gauche ça porte bonheur,
et ce n'est pas ce qui manque dans la région (et s'il pleut, on est à l'abri!)...

Le lendemain, jour du retour, alors que le Toti (en Guzzi Calif) et Jean-Luc (en Kawa) remontent directement chez eux (dur dur, le boulot !), le Gus (en Voxan) et moi (en Guzzi Le Mans) on s'est régalé sur cette splendide N88 entre Chirac et Pradelles, ça passait propre, c'était beau... (moins d'une heure...)
Petit détour par le lac d'Issarlès, où tous les restos ont refusé de nous servir à 13h15, voilà, je pense qu'il faut que ça se sache, motard tu n'es pas le bienvenu, passe ton chemin... J'avais un autre souvenir de l'hospitalité ardéchoise, mon grand-père doit se retourner dans sa tombe !

C'est finalement à 14h30 que l'on se régalera d'une assiette ardéchoise et de quelques bières locales aromatisées à la chataigne et à la mure, à l'auberge "le Montivernoux" à Lachamp-Raphaël, à 1330 m d'altitude, non loin du Mont Gerbier-des-joncs, la source de la Loire...
Quelques virolos supplémentaires au milieu d'une explosion de genêts en fleurs et revoilà la vallée du Rhône, on apprécie d'être en moto quand on voit tout le populo sur la route du retour de ce long week-end printanier, quasiment estival, vu le cagnard ! (Il parait que c'était le premier pour vous autres ?)