31 janvier 2006

Page 4 : Grece


C'est au XIVeme siecle, donc peu apres le periple de Marco Polo, que les moines orthodoxes batirent des monasteres sur des pitons rocheux quasiment inaccessibles, afin de se proteger des invasions des guerriers serbes musulmans (deja ?).

Ce sont donc de veritables nids d'aigles, plantes dans un decor qui semble tomber du ciel, d'ou son nom de meteores...

L'aspect etrange du site est renforce par la neige et la glace, qui contribuent grandement a ce qu'il n'y ait presqu'aucun visiteur (et c'est tant mieux, vu l'exiguite des lieux...).

C'est donc a loisir que je peux admirer les magnifiques fresques orthodoxes illustrant dans la premiere salle de l'eglise mille et une facon de torturer un saint, avec beaucoup de realisme, et dans une deuxieme salle la vie vertueuse du royaume des cieux sous la bienveillance du christ redempteur...

En prime, quelques icones, dont certaines me semblent tres anciennes (tout ca sans surveillance !), et de somptueux points de vue sur les monasteres environnants, le tout dans une quietude toute monacale parfois brisee par la chute tonitruante de blocs de glace...

Je prefere toutefois emprunter les escaliers verglaces pour revenir au niveau des mortels, n'etant pas sur d'avoir la foi necessaire pour quitter le monastere dans une nacelle ou un filet accroche a un cable par dela les precipices...

D'avoir presque tutoye l'eternel me donne envie, une fois de retour dans la ville touristique de Kalambaka, de me ressourcer dans quelques "Mythos", une biere grecque... Puis une bonne douche et c'est la-dessus que je dis "bye bye l'Europe !".

28 janvier 2006

Page 3 : Italie


Me voici de retour dans la serenissime, la cite des doges, la ville sur l'eau...

Batie au milieu de la lagune sur 117 iles reliees entre elles par 429 ponts, dont 3 au dessus de l'artere principale, le grand canal, Venise distille toujours ses charmes au voyageur...

Ville de contraste, ou les somptueux appartements des doges, decores par Veronese, ne sont separes des sinistres geoles que par le fameux pont des soupirs...

Les facades de marbre des palaces cotoient les murs de briques et les portes rongees par l'humidite... Bon d'accord, l'eau des canaux n'est pas toujours tres propre, tout est organise pour le touriste, en janvier il y a des travaux partout et y caille serieux, pour ceux qui croient qu'on voyage par plaisir...

Venise est une belle ville a visiter, ou l'on prend plaisir a se perdre dans le dedale de rues, de ponts, de passages couverts, et l'on se fait souvent agreablement surprendre pour faire encore une photo...

Surtout quand on est en bonne compagnie, coucou Audrey !

Mais pour ne pas perdre le fil de mon histoire, en passant je repere la maison d'ou Marco Polo partit pour son long voyage, emportant peut etre dans ses souvenirs celui des maisons colorees de Burano...?

Cite maritime dont la richesse s'est toujours batie sur le commerce lointain, Venise respire l'ailleurs et, apres tout, moi aussi je ne fais que passer, surtout qu'il fait vraiment froid (jusqu'a moins 8 degres la nuit !), alors a + !!

21 janvier 2006

Page 2 : Bientôt le grand départ

C'est péché de travailler les années qui commencent un dimanche... Mais faut bien s'occuper ! Alors il est venu le temps pour moi d'emprunter une des routes les plus mythiques de l'histoire humaine : la route de la soie.

Ainsi appelle-t'on depuis le XIXème siècle ce vaste réseau de routes commerciales qui, pendant plus de 2500 ans, permit la circulation de marchandises précieuses (notamment du fil de soie), mais aussi d'idées nouvelles et de religions entre la Chine et la Méditerranée...



Les rares caravanes qui accomplissaient ce parcours sur sa totalité, mettaient environ un an pour franchir les montagnes d'asie centrale, le désert du Taklamakan, en risquant les attaques de bandits, les guerres entre tribus belliqueuses, et en subissant les rigueurs extrêmes du climat continental...

Au XIIIème siècle, Marco Polo est l'un des rares occidentaux à avoir parcouru ce parcours, avec son oncle et son père. Ils restèrent pendant 17 ans au service de l'empereur de Chine avant de rentrer à Venise.
50 ans plus tard, Ibn Battuta partit du Maroc pour effectuer le Hadj, le pélerinage à la Mecque, mais il prolongea son voyage pendant une trentaine d'années à sillonner l'asie, parcourant plus de 120 000 kms...
Dans le courant du XVème siècle, avec les progrès de la navigation, la route terrestre fut délaissée au profit de la route maritime (via la Mer Rouge, l'Océan Indien et la Mer de Chine).

Moi, j'espère modestement faire ce périple en 5 mois environ... (faut pas chômer !!)
Il m'a semblé judicieux de commencer par la ville de Lyon, d'abord parce que j'habite à côté, c'est pratique, et à cause de sa longue tradition de l'industrie textile, notamment dans la soierie.

C'est en 1540 qu'est fondée la corporation des canuts, artisans tisserands de la dentelle qui, en devenant de plus en plus ajourée, deviendra de la broderie, rivalisant avec celle de Venise.

En 1665 Colbert crée les manufactures royales pour lutter contre les importations massives... Et oui, déjà en ce temps là on connaissait les affres de la mondialisation ! Et surtout les chinois, qui s'étaient fait dérober le secret de fabrication de ce fil magique : la soie.

Le Bombyx Mori, plus connu sous le nom de vers à soie, fabrique un cocon de 3,5 cms de long par 1,8 cms de diamètre ce qui représente environ 2500 mètres de fil dont la moitié est directement exploitable. De nos jours, il faut environ 7 à 8 kgs de cocons pour faire un kg de fil de soie. On en apprend des choses en visitant le musée des tissus de lyon !

www.musee-des-tissus.com

Pour en revenir à ma petite balade, mon fil (de soie) conducteur me ménera, sauf incident de parcours, de Lyon à Venise, puis en Grèce avec la visite des météores, en Turquie, en Iran, au Turkménistan, en Ouzbékistan, au Kazakhstan avant d'arriver en Chine...
Pour le trajet retour je compte prendre le transmongolien et le transsibérien et retour en Europe par la mer Baltique...
De là il ne me restera plus que l'Allemagne et la moitié de la France à traverser, ouf !
Un petit parcours de santé...


Tout ça pour ramener un sac de riz à mon cher petit papa et à ma chère petite maman, si c'est pas beau l'amour filial !

On ne dirait pas que cette photo a été prise une heure avant mon départ le 20 janvier 2006, et pourtant, c'est ben vrai ça !

Alors, vous savez quoi ? La suite au prochain numéro !


04 janvier 2006

Page 1 : Voiciss... 2006 !

Bon ben bon, ça fait déjà quelques jours qu'on a changé de millésime, donc avant toutes choses, je souhaite tous mes voeux de bonheur, de santé et toutes ces sortes de choses à mes lecteurs(trices)...
Le changement d'année s'est déroulé tout à fait normalement, comme vous pouvez le voir...
















Un vrai temps d'hiver a salué le premier jour de l'année dans ce coin retiré du cantal, le pays où les vaches ont des cornes mobiles (gag privé !)...

Cela a contrarié nos projets de ballade en quad : on a donc débuté 2006, l'année de la glisse, par un régime sans selle !


Maintenant, faut m'excuser mais j'ai une montagne de papiers à classer et de formalités à accomplir avant le prochain départ...



N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires, remarques, suggestions, etc...