07 septembre 2008

Page 69 : Interlude


Bon, après ce voyage aux 10 000 virages, je peux bien m'occuper de mon fidèle destrier... Je fais réparer son maître-cylindre de frein chez EMP, à Aoste (Celui en Isère, pas l'autre !), et puis je purge le circuit... Et, Nico -mon poteau- me ressoude le réservoir d'essence, mettant fin à une coûteuse et malodorante fuite, ce qui n'est pas plus mal quand un litre de SP 95 frise avec les dix francs (1,52 €), un scandale !

C'est donc en train que je me rends en Haute-Marne pour fêter les 40 berges du bidouille, une sacrée fête animée quand ils sont suffisamment "chauffés" par les "Red Spiders", on s'est bien marrés !


Puis mes parents et moi avons eu l'immense plaisir de voir passer un ami marocain de plus de 20 ans, Omar et sa famille, sa femme Najma et ses deux garçons Tarek et Ilel. Je me souviens encore de la chaleureuse étape que j'avais effectuée chez eux à Marrakech lors de mon tour du monde du millénaire, ça fait huit ans déjà ! Alors j'ai encore plus honte de mon pays quand Omar m'explique toutes les difficultés qu'il a eu pour obtenir ses visas de simples touristes... Ton passage à Charly a été trop court, Omar, j'espère qu'on n'attendra pas encore 8 ans avant de se revoir ! Que tu puisses regoûter du poisson à la tahitienne...

Puis, je rencontre enfin Xavier (à gauche sur la photo, on ne se connaissait jusqu'alors que par internet) à l'occasion d'une fête annuelle organisée sur l'Ile de malpas, à Besançon. Une bande de joyeux drilles que je salue encore !


Xavier vient de terminer un tour de Méditerranée en voilier et en famille, je vous laisse deviner de quoi on a parlé...




4 mois de boulot, boulot, boulot... Et pourtant, même au boulot je pense à autre chose... Et comme à la fin septembre j'aurais travaillé 300 heures de plus que l'an dernier, et que je n'ai pas vocation à travailler plus pour enrichir plus "bling-bling" et sa clique, et bien je prépare un prochain voyage... Tout ce que je veux bien vous dire pour l'instant c'est que ce sera en Afrique de Couleur...

Page 68 : Le chemin des écoliers

Un titre fort à propos en cette période de rentrée scolaire !
Mais là on est toujours fin mai... Le ferry nous a débarqué à Savona, en Italie, où l'on est accueilli par les keufs et les chiens des douanes... On n'est pas gâté avec notre "bling-bling" mais les ritals n'ont pas fait mieux en rappelant Silvio ! N'empêche, quand un keuf veut nous faire déballer tout le paquetage après que les chiens accros aux stup' n'aient rien reniflé, alors là je m'énerve et ça commence à faire suffisamment de grabuge pour que les condés nous laissent enfin sortir du port...
On opte pour la Riviera plutôt que la montagne, parce qu'on a pris du retard avec ces c...
C'est beau, pittoresque, mais qu'est-ce que ça n'avance pas vite ! A 21 heures, on est encore à 80 bornes de la frontière, on décide donc sagement de s'arrêter à Cervo...et de prendre l'autoroute jusqu'à Vintimile le lendemain matin !
Hervé, pressé de retourner au boulot (?) met les gaz pendant qu'on quitte la route pour auto pour rentrer au Sarkoland (c'est écrit sur le panneau frontalier !) par la vallée de la Roya.



Gus et moi, les deux guzz', on reprend de la tarte aux virages en enchaînant les cols et les gorges de ce magnifique arrière-pays niçois : gorges de la Vésubie, col du Turini, gorges du Var, époustouflantes gorges de Cians, c'est tellement beau que mon Gus en oublie de garder un oeil sur la route et patatras, il se met au tas !







Ouf, pas de gros bobo et des dégats mineurs sur la bécane (mais bon elle était neuve !), on se réconforte au soir d'une longue journée en selle au relais motard de Trescléoux, à proximité de l'axe Sisteron-Grenoble...
Bon gaaazz à tous !

Page 67 : Les choses se corsent...


J'ai dans l'idée qu'on se souviendra de 2008 comme une année de pluie... A Corte, ils n'avaient jamais vu de tels cumuls de flotte depuis 30 ans... et depuis 40 ans la semaine d'après !

Aussi, lorsque le dimanche s'éclaircit, on se précipite dés potron-minet (j'adore ce mot !) dans les magnifiques gorges de la Restonica... De partout jaillissent des cascades, les torrents bouillonnent, le sentier est souvent submergé mais la montagne est belle... Je m'arrête aux premières neiges, tandis que Gus et Hervé franchissent le verrou glaciaire qui emprisonne le lac Melo.



Ca mérite bien quelques Piétra de retour aux bergeries d'Osselle (point de départ du sentier et fin de la route) et l'assiette corse est succulente, le parfum de la viande du cochon sauvage nourri dans le maquis, quel régal !


On redescend à temps pour éviter le gros de la troupe des randonneurs et regarder le GP Moto à l'heure de la sieste, avant d'enchaîner sur une belle ballade moto dans la Scala Di Santa Regina, un défilé impressionnant qui débouche dans le Niolo...


Ici la vie s'écoule encore selon les rythmes ancestraux, les chèvres et les cochons sont prioritaires sur les routes, et on a bien fait d'en profiter un peu...

Parce que le lendemain, c'est le retour du déluge ! Il nous dégringole sur la tête exactement 4 minutes après qu'un ingénieur météo nous ait informé -sans rire- :"pas de souci aujourd'hui, les gars, le plafond est haut !"

Qu'est-ce qu'on a pris sur le coin de la g... ! Le casque presque transformé en bocal (il ne manquait que le poisson rouge !) sur une route à voie unique à flanc de montagne entre Corte et St Florent (j'entends encore Gus râler !), m'enfin on y croise une anglaise à vélo, qui, elle, doit planter la tente chaque soir...

Nous, nos tentes sont nickel, elles ne seront jamais dépliées durant ces vacances ! On est bien content de coucher au sec le soir dans une villa louée par le voisin d'un collègue de Gus, qu'il a rencontré en formation à Paname au début de l'année...


Enfin, quand je dis "coucher au sec", façon de parler, car chez le collègue, l'apéro, axé sur le muscat du voisin, fort gouleyant, s'est terminé fort tard et je verrais -pour une fois- mes 2 haut-marnais sombrer dans le coltard apès une ultime bouteille de vin à la myrte !


Il est temps de revenir sur le continent...