03 mars 2012

Route 1991 : l'Amicale du Poireau Casqué

Toujours avec ma première moto, une Honda CB 650, c'est une moto qui tient bien la route, TOUTE la route, y compris les bas côtés, selon un style de conduite cher à la cultissime BD du« Joe Bar Team »... La bande de potes que je rejoint à ce moment est du même acabit, la savoureuse « Amicale du Poireau Casqué », on en rigole encore !

Ah, cette première équipée sauvage dans le Diois, le week-end du 20 et 21 juillet, comment dire, ce fût grandiose, à la limite de l'abracadabrantesque !
Rendez-vous devant chez Siron à Grenoble, où Roger avait laissé son Ural en révision. Je fais une arrivée remarquée puisque la béquille latérale de ma bécane se replie inopinément, laissant ma monture se vautrer entre mes jambes ébahies, bien sûr sous les railleries de toute la bande !
A peine le temps de se refaire une figure convenable, Roger rentre en scène, enclenchant la marche arrière de son attelage... Or, chez Ural, moto soviétique, ce n'est pas parce qu'on y attèle un panier que l'on supprime la béquille centrale, ce que le mécano avait trouvé bien pratique pour faire la vidange ! Voilà donc mon Roger (qui ne s'était pas rendu compte de ce détail), hurlant comme un damné parce que son side tout neuf et fraichement révisé ne bouge pas d'un poil, pourtant la roue arrière tournait bien, elle, suspendue en l'air, et nous tous morts de rire, sa femme Isabelle la première !!!
Enfin, on prend la direction du Vercors, que dire sinon qu'il nous faudra 7 heures pour parcourir les quelques 150 kms de la traversée du Vercors et de la descente dans le Diois par le col de Rousset (les arrêts photos n'expliquent pas tout)... Et encore 3 heures pour monter la tente neuve du camarade apparatchik (la notice de montage est en russe traduit du chinois par un slovaque !).
Philippe remet en place les pots de son Laverda 750 à grands coups de maillet sous le regard complaisant de la reine Irène (bon oui, 3 cylindres, ça vibre de partout !)... Denis est fier de son Guzzi V35 Imola, c'est sa première sortie avec, il vient d'avoir son permis, on l'avait bombardé président du moto-club parce que c'était le seul à ne pas avoir le papier rose (et à rouler alors en 125 MZ...) ! Christophe, qui est descendu spécialement de Paname avec la combi en cuir rouge moulant de son petit frère, est chargé de récupérer les diverses pièces qui tombent sur la route, ce qui le fait bien suer... Mon frangin n'en pense pas moins avec son splendide BFG + Condor de chez Jeaniel, il se gare un peu à l'écart...
Bon, le thermomètre de la piscine du camping indique 23°, mais en fait il doit être peint, l'eau est plutôt frisquette ! D'ailleurs, notre bolchevik y plongera avec ses bottes (et son slip panthère)...
Une fois installés, on profite de ce week-end prolongé pour apprécier les paysages de ce coin de Drôme, le cirque d'Archiane, le Claps, les cols de Cabre et de Menée, belles balades tranquilles où l'on se chope quand même un contrôle routier par 2 keufs qui voulaient buller loin des grands axes routiers et qui ont oublié leur carnet de contredanses à la caserne... Alors, entre Denis qui ne peut présenter que les papiers de sa MZ avec son permis provisoire, moi dont la Honda émet quelques décibels non homologués, je dois redémarrer en 3ème sur un filet de gaz pour faire le moins de bruit possible, Philippe demande aux keufs de le pousser dans la descente pour relancer son Laverda, et Roger se voit récompensé d'un admiratif « splendide restauration !» pour son Ural, alors que c'est la seule moto neuve ! Ulcéré, il se risquera alors à dépasser les vélos dans la montée du col de Grimone, mais le petit Jimmy s'est déjà rendormi dans le panier !

Bon, y a pas de raison pour qu'on soit les seuls à se faire em(tûûût)é, on se gare en embuscade à la sortie d'un tunnel et on se poste au bord de la route, jambes écartées et bras croisés, à se moquer des « bons conducteurs » qui succombent à la peur du gendarme en apercevant nos silhouettes avant de reprendre rageusement leur chemin quand ils découvrent la supercherie...
Il faut bien le reste de la soirée pour comptabiliser les points permettant de décerner le poireau d'or au plus méritant d'entre nous à la fin de l'année, la compétition fut acharnée ! 
Ah, le dur labeur quotidien des aigles de la route, Hi ! Hi ! Hi !

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