04 novembre 2007

Page 57 : le "chili" à Cours, j'y cours !

Yves et Cathy ayant mis leur maison à disposition pour ce rendez-vous annuel de la gastronomie mondiale, ce chili s'est passé dans des conditions de confort particulièrement plaisantes, mais je vous préviens, ce ne sera pas toujours comme ça !

N'empêche, une cuisine bien équipée avec tout le matos, une grande table pour s'attabler au chaud, le lave-vaisselle qui va bien, les photos du tourist trophy (entre autres !) en boucle et radio Gus pour l'ambiance, tout était nickel !

L'apéro sympa, le chili au poil (et aux piments de Tataouine !) et mon chapeau Karakalpak (c'est un peuple ouzbèque) qui connait un franc succès... Qu'est-ce que ça fait comme impression de retrouver des cheveux ?

Ça valait largement le coup de se poser ici, aux confins du Rhône, de la Loire et de la Saône et Loire, et même s'il a gelé dans la nuit, la tradition fut respectée, le dimanche midi on mangeait dehors ! Pas mal pour un 28 Octobre à 650m d'altitude !
Que ceux qui ne sont pas venus demandent aux autres, ce fut un excellent week-end !



Il se pourrait bien qu'un de ces jours je cuisine mon chili au Chili...
Avis aux amateurs !

Signalons au passage que ce message est auto-compensé en carbone...

Page 56 : le "Mastrou"

Comme l'été s'éternise décidément en ce mois d'octobre, j'en profite pour faire une sortie dominicale en famille en Ardèche...
Sur le papier, c'est une journée cousue de fil blanc : on prend le train à vapeur à Tournon à 10 heures, on arrive à Lamastre à midi, où l'on a 3 heures pour déjeuner avant d'effectuer le trajet retour...
Bien que ce soit anachronique pour un train de la fin du XIXème siècle, je commande mes billets via internet et je réserve une table dans un gite de France à Lamastre...

Il fait beau mais le mistral est bien froid ce dimanche matin...
Et comme beaucoup de monde a eu la même idée que moi, c'est une demi-heure d'attente pour récupérer mes billets de train au guichet, dans une gare ouverte à tous les vents, aglagla !!!
Je passe sur les resquilleurs...

Le temps d'embarquer tout le monde et le Mastrou s'ébranle avec un retard qu'il n'arrivera pas à combler dans son ascension le long des gorges du Doux... Sur les 33 kms du parcours, on passe de 123m à 373m d'altitude...
Les couleurs de l'automne commencent tout juste à poindre, le paysage se déroule lentement, rythmé par les soubresauts de la voie étroite qui fait gémir les bancs de bois de notre wagon de 1887...
Tchou Tchou Tchou WHOU ! WHOU !
Au moins le mistral emporte-t-il au loin les escarbilles vomies par le Mastrou...
Je passe sur la famille bruyante qui ne sait pas comment gérer ses gamins sur un trajet de 2 heures...



Bien, on arrive à Lamastre peu de temps après avoir franchi le 45ème parallèle, pendant une fraction de seconde mes parents étaient plus proches du pôle Nord et moi de l'équateur... On a encore 2 heures et 1/2 pour déjeuner au restaurant, juste en face de la gare, c'est largement jouable, non ?




On commande tous les trois le menu de saison, aux alléchantes saveurs de châtaigne, avec une bouteille de St Joseph (un Syrah des côtes du Rhône septentrionales pour ceux qui ne savent pas)... Et bien en 2 heures, on n'aura vu arriver que les entrées et la bouteille ! Et c'est pareil pour les autres clients, qui sont dans le même cas que nous, qui repartent par le train comme nous, comme cela doit arriver tous les dimanches...Mon papa ne paie (avec raison) que la bouteille bue et c'est bien affamés et énervés que l'on redescend dans le sillon rhôdanien.... Qu'est-ce qu'elle était savoureuse l'omelette aux lardons concoctée par ma maman ce soir là !

Ça fait quand même 2 fois en 2 ans que je trouve que certains restaurateurs ardéchois se foutent de la gueule du monde, et ce dernier d'autant plus qu'il se revendique du label de bonne qualité des gites de France ! Retenez bien son nom, pour ne pas y aller, il s'agit de l'hôtel du commerce à Lamastre...

www.ardeche-train.com

Page 55 : Retour en Ecosse

Après la moto, c'est en surfant que je retourne en Calédonie... en surfant sur le web où je déniche un aller retour en avion de Beauvais à Glasgow pour 70 € tout compris (15,99 € le billet + 54,01 € de taxes aériennes...) chez RyanAir...

Douze jours qui s'intercalent entre ma semaine de voile dans le golfe de Gascogne (page 24 sur http://libelul64-lavraievie.blogspot.com) et 3 jours de formation, que je vais consacrer plus particulièrement aux villes, je commence par Edimburgh...
Après qu'une douanière tatillonne me confisque mon tube de dentifrice aux 3/4 utilisé, mais j'ai déjà dit ce que je pense des formalités d'aéroport...
Première leçon de piéton : en Ecosse, il faut faire un grand signe au chauffeur de bus, sinon il ne daigne même pas ralentir ! je me suis fait avoir dés mon arrivée à l'arrêt au port de Glasgow-Prestwick...

Bon, Edimburgh, c'est la capitale politique écossaise, avec son château dominant la ville, séparé d'Holyrood (pas Holywood !), le palais royal, par le Royal Mile, le long duquel on trouve des maisons bourgeoises, anciennes et le parlement tout neuf... et quelques pubs où regarder les matches de la coupe du monde de rugby !
Le léger soleil qui s'établit dès le deuxième jour n'éclaircit quand même pas trop la pierre noircie des bâtisses et des monuments...

J'achète un pass pour circuler en bus, c'est vachement avantageux et assez souple comme formule, bien adapté à mon programme, je pars dans la foulée pour la cité de granit, Aberdeen, au bord de la Mer du Nord. C'est une tempête de ciel bleu qui balaie cette ville à la pointe de l'exploration pétrolière, où les travailleurs émigrés et les étudiants occupent le seul logement "bon marché" (24€ la nuit en dortoir quand même !), c'est à dire l'auberge de jeunesse... Bon, je consulte mes mails et la situation de mon compte en banque gratuitement sur les ordinateurs de la bibliothèque municipale, avant de traverser toute l'Ecosse...

J'arrive donc le soir sur la façade Atlantique, à Oban. On y était passé sans s'arrêter en juin, en route pour l'île de Skye, et j'avais une forte envie de me poser à nouveau dans cette petite ville côtière, porte d'accès aux iles Hébrides. Mais une journée de petites pluies m'incite pour le moment à aller visiter le petit village d'Inveraray, sur le bord du loch Fyne...
De retour à Oban, il faut que je défende mes queues de langoustines contre la convoitise des mouettes, non mais !

C'est donc avec le retour du soleil que je découvre les iles de Mull, Staffa et Iona.

Staffa, on dirait une roue crantée posée sur la mer, une autre portion de chaussée des géants, c'est une merveille ciselée par les dieux volcans érigeant les sommets de la lande, que les glaciers vont raboter au cours des âges... C'est ainsi que les côtes écossaises deviennent un paradis de navigation, si le temps le permet, avec toutes ces iles, ces chenaux venteux cette étroite imbrication de la terre et de la mer... Affaire à suivre !

Iona est un important centre de pèlerinage chrétien, avec une splendide abbaye du Moyen-Age et de belles croix celtiques...

Mull est l'une des plus grandes iles des Hébrides du Sud, montagneuse, où les cascades coulent à flot, où les méandres de la mer se confondent avec des lacs d'eau douce, où les châteaux montent la garde au passage des ferrys... On y trouve aussi l'un des plus croquignolets villages qui soit, le port aux maisons colorées de Tobermory...

je termine ces belles journées par la visite de la distillerie de whisky d'Oban, maintenant que je connais le processus de fabrication, ça m'aide à décoder l'accent très "scottish" de la guide !

Voici venue l'heure de boucler cette virée écossaise par la ville industrieuse de Glasgow, qui tente de reconquérir les bords de sa rivière, la Clyde. C'est à nouveau pour moi l'occasion de rendre visite à mon oncle et ma tante, en banlieue, plus longuement cette fois.

Désolé de t'avoir fait lever à 3h, mon cousin, pour m'amener à l'avion, mais sur douze jours passés en Ecosse en octobre, j'ai eu dix jours de franc soleil, ce n'est plus supportable ! (hi ! hi ! hi !)