Route 1982 : Sous le soleil de la mer Égée

Après les frimas du nord, mon premier voyage d'adulte s'effectue au soleil méditerranéen, en Grèce.

Ma cousine m'accompagne dans cette odyssée, sacs sur le dos et Guide du Routard dans la poche...

Farniente et Histoire dans ce pays nouvellement intégré à la Communauté Européenne... 

Il s'agit d'abord de se familiariser avec la langue grecque ! Mais les grecs aussi font des efforts de leur côté, ce qui nous permet par exemple de deviner un restaurant de spécialités derrière la banderole « Aftentic greek cousine » sur le port de La Canée en Crète ! Pas con, il y a des photos des plats, ou alors ils sont présentés en vitrine donc on s'en sort en utilisant ce merveilleux instrument de communication universelle, le doigt... A nous les moussakas, pasticcios, salades de poulpes, calamars frits, tzatzikis arrosés d'ouzo (souvent) ou de retsina (pas trop) !

Visite du palais de Knossos aux fresques somptueuses, on se perd dans le dédale du Minautore (même pas peur, on a le GDR !) ça a du être quelque chose quand cette civilisation crétoise a régné sur la mer Egée à son apogée...

On enchaîne le lendemain avec la descente des gorges de Samaria, départ à la fraîche avec les papillons et arrivée à la plage en plein cagnard après un énième coude de la rivière avant de massacrer une pastèque sur le muret d'un minuscule port de la côte sud d'où un ferry nous ramènera vers la civilisation...

Puis on entame un périple dans les iles égéennes, d'abord le superbe cratère envahi par la mer de Santorin, avec ses villages étincelants perchés en équilibre sur le rebord de la falaise, vue imprenable au coucher du soleil (comme partout en Grèce !) puis l'ile de Ios où, après avoir admiré le soleil s'évanouir tout en écoutant de la musique classique dans une boite, on dort sur la plage, enfin moi je dors, ma cousine croit qu'elle va se faire agresser par tous les routards qui squattent l'endroit (pas vraiment ce que rêvait une ado en vacances !)...

On continue par Naxos où l'on a un aperçu de la conduite des bus à la grecque avec dépassement à travers les champs de maïs, plus rapide que sur la route encombrée (!) et franchissement des éboulis dans la montagne avec les roues gauches au ras du précipice... Un bon bain de mer permet de se remettre de nos émotions...

Sur le continent, on visite le théâtre d'Epidaure où des italiens ne peuvent pas s'empêcher d'entonner « O sole mio », on attaque Delphes sans pitié pour la Pythie, l'oracle qui se terre au pied de la tour du mont Parnasse et on termine par Athènes où l'on échoue dans l'un des hôtels que le guide du routard réserve pour les étudiants désargentés... un miteux hôtel de passe pleins de cafards où il vaut mieux déplier son sac de couchage pour tenter de dormir... Moi, j'y arrive, mais ma cousine... !