09 novembre 2008

Page 74 : Passe moi le Sahel...




Mes pas vont croiser un temps ceux des pilotes de l'aéropostale (Mermoz, Guillaumet...) dans la ville coloniale de St Louis, d'où les avions s'élançaient vers l'Amérique du Sud...



J'y rencontre 2 motards français, Stéph' et Phil', qui se font une petite balade de 18 000 kms en Afrique Occidentale... Ils ont un blog que vous pouvez visiter ici :

www.psafrica.unblog.fr


Quant à moi, je ne peux résister à l'appel d'une navigation fluviale...

Ca occasionne un léger dépassement du devis initial, mais ça en vaut la chandelle pour naviguer sur un navire historique... En effet, le "Bou el Mogdad" assurait la livraison du courrier en 1952 sur plus de 1000 kms à l'intérieur des terres le long du fleuve Sénégal. Aujourd'hui, même s'il ne transporte plus qu'une cinquantaine de touristes (on était 28 début novembre) sur un tronçon de ce parcours, la navigation est sympa entre les rives mauritaniennes et sénégalaises, au fil des villages pittoresques des Toucouleurs et des campements des bergers nomades Peuls...

En plus, ça ne gâte rien, la nourriture à bord est miam miam ! Je ne parlerai ici que du "Capitaine à la saint-louisienne", un poisson de mer d'un mètre, entièrement vidé et reconstitué dans sa peau d'origine avec une farce à base de sa propre chair, le tout passé au four...
Je ne sais pas si vous vous rendez compte du travail que cela représente, en tout cas, le résultat est sublime...
Ce blog devient de plus en plus gastronomique, non ?

Plus d'infos sur les croisières du "Bou el Mogdad" :

www.compagniedufleuve.com


Je continue mon parcours en remontant la vallée du fleuve Sénégal, les température montent aussi, 38 - 40 ° à l'ombre des buissons clairsemés de la savane...

J'ai l'impression d'avoir un pistolet à air chaud braqué sur ma tempe, alors que les chèvres broutent les acacias et que défilent de grands troupeaux de zébus (et quand zébu, zé plus soif !)...

Ca ferait joli sur la cheminée, une paire de cornes de zébu !

C'est avec Olivier, un français rencontré à St Louis, que je progresse de ville en ville dans la chaleur torride et poussièreuse, selon le bon vouloir des taxis-brousse...


S'il faut parfois 12 heures pour parcourir 200 kms, c'est qu'en fait il faut parfois jusqu'à 6 heures d'attente pour remplir à fond la voiture, une vieille Peugeot déglinguée qui n'affiche plus son âge, tellement elle a été rafistolée, ou un vieux minibus Mercedes plus robuste qu'un tank, route défoncée oblige !
Qu'est-ce que c'était confortable, le bateau !

Pour en revenir à Olivier, c'est un jeune ancien photographe professionnel qui a longuement côtoyé la communauté malienne de Paris (mais il a du se reconvertir, ça ne nourrit plus son homme !) Il vient en Afrique pour la première fois, il m'impressionne par ce qu'il arrive à faire, les contacts qu'il noue avec la population, c'est un type bien...

Cette fois, on n'avait malheureusement pas le même rythme de voyage, on doit se séparer au bout de quelques jours... C'est moi qui ait le plus de temps et qui doit courir le plus vite, je vous laisse méditer là dessus... Bonne chance, Olive !

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