11 octobre 2008

Page 70 : Crisis, what crisis ?

C'est le titre d'un album du groupe Supertramp, paru en 1975, dont la réécoute me semble tout à fait appropriée par les temps qui courent, non ? Surtout si, comme moi vous appréciez la musique pop des années 70 (Yes, Genesis, Pink Floyd, etc, etc...)

Donc, me voici sans emploi depuis le vendredi 26 septembre, et après 4 mois de boulot à plein régime, à environ 50 heures chaque semaine, je m'autorise pffffiou une grasse matinée... Avant de me décider à faire les démarches pour m'inscrire à l'assurance chômage... Je vais donc au bureau des Assedic, ah ben non, c'est fermé le vendredi après-midi ! Grrrr... Je rentre donc chez moi et de mes doigts agiles je pianote sur mon clavier pour faire les démarches via internet, ouf ça marche ! (C'est beau, le progrès...)


C'est que je tiens à faire partie de ce grand élan populaire qui a touché plus de 40 000 de mes concitoyens le mois passé, merci à tous ces politicards véreux complices d'un système économique déshumanisé pourri... Non, je ne suis pas militant de la LCR, je m'interroge juste sur le mode de vie qu'on nous impose, sur le pillage effréné des ressources de notre planète pour le confort d'une minorité (dont je fais malgré tout partie, quoi qu'il arrive, habitant en Occident...).


Bon, sur ce, lundi matin, je retourne aux Assedic avec mon dossier afin de valider mon inscription... pour m'entendre dire que je dois venir le déposer sur rendez-vous le lundi suivant... (soupir...) Fin de l'épisode 1.


Sentant vibrer ma fibre administrative, je m'enquiers auprès des consulats de Lyon pour obtenir mes visas... (Ben oui, faut quand même pas oublier que je m'apprête à repartir en vadrouille, m'enfin !)


« Ah, mais non, monsieur, le consulat n'émet pas de visa, il faut s'adresser à Paris », Génial ! A quoi ça sert, alors, un consulat ? Bon, je m'adresse alors à une société qui fait ça par correspondance, c'est cher mais moins que si je devais monter à Paname moi-même... Le problème, c'est que chaque ambassade réclame 10-12 jours pour émettre un visa, je ne peux donc en faire qu'un sur les deux...


J'entame également la campagne de vaccination nécessaire (notamment la fièvre jaune et une ribambelle de méningites...) Bon, ça c'est fait...


Lundi 6 octobre, j'ouvre un oeil... 5 minutes avant l'heure de mon rendez-vous aux Assedic ! Panique à bord ! Et il faut quand même que je me passe une lame, j'ai une barbe de 5 jours ! Donc j'arrive avec 20 minutes de retard (j'ai quand même pas trainé !), et l'hôtesse d'accueil me dit qu'il faut prendre un nouveau rendez-vous, par téléphone ! Grrrr... Il y a un point-phone à l'agence, j'appelle et on me propose la date du... 27 octobre ! C'est donc vrai, qu'il y a une poussée du chomedu ! Bon, mais c'est juste pas possible, je ne serais plus en France à cette date... Puisque j'y suis, je reste sur place, espérant un créneau entre 2 RV... Et, bingo !, quinze minutes plus tard, c'est un autre candidat aux allocs qui ne se pointe pas, raaah enfin mon dossier est validé ! Ouf ! Fin de l'épisode 2.


Mais, maintenant il me faut passer par un « rendez-vous pédagogique » (pour savoir ce que je sais faire, ce que je cherche comme emploi, etc... ) à l'Agence Nationale Pour l'Emploi... qui m'est fixé pour le jeudi 16 octobre à 11 heures.. (Je vous rappelle que je suis au chômage depuis le 26 septembre, heureusement que je ne cherche pas un nouveau job tout de suite !).

Ca devrait aller, je prends mon train à 15 heures ce jour là ! Fin de l'épisode 3.


Qu'est-ce qu'on perds comme temps dans les formalités ! On n'est plus très loin de l'ambiance kafkaïenne du film « Brazil » de Terry Gillian...

Vous imaginez la tête de l'employé si je lui sors :

« bonjour, j'ai un DESS (Bac +7) en gestion du personnel, j'ai été responsable des ressources humaines mais là je suis chauffeur routier en intérim parce que ça me laisse plus de disponibilité pour mes voyages, d'ailleurs je prends l'avion demain... » Va falloir nuancer un peu...


Alors oui, moi aussi je profite et je fais valoir mes droits sans complexe, d'ailleurs un chômeur a droit à 5 semaines de congés payés par an (pour travailler ?), c'est tout à fait authentique ! C'est un employé des Assedic qui m'a appris ça, faut pas changer une équipe qui gagne !

Et quand on n'arrive pas à trouver un milliard d'euros pour financer le RSA (qui consiste à donner un coup de pouce à ceux qui cherchent à se sortir de la mouise, je le rappelle), mais par contre qu'on en sort des centaines sans sourciller pour renflouer des escrocs de la finance internationale, et ben non, je n'arriverais pas à avoir mauvaise conscience à partir dépenser mes glinglins dans le tiers-monde...


Allez, tiens, une blague pour rire en temps de crise...


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1 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

Deux amis se rencontrent :

- Alors tu n'as toujours pas trouvé de travail ? Tu es encore au chômage ?

- Ah ! Ne m'en parle pas !

On m'a proposé un boulot à Vire et un mois après, ils m'ont viré.

Puis on m'en a proposé un autre à Limoges et deux semaines après ils m'ont limogé.

Ensuite, j'en ai trouvé un à Lourdes : trois semaines après, j'étais lourdé.

Alors quand l'A.N.P.E. m'a proposé un nouveau boulot à Castres, tu penses bien que j'ai refusé...

10:50  

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