20 août 2009

Page 96 : Moscou et Saint-Petersbourg

Après la Russie des champs, qui donne parfois l'impression que le niveau de vie des campagnards n'a pas beaucoup progressé depuis l'époque des tsars (sauf que des Ladas hors d'age ont remplacé les chevaux), voici la Russie des villes, totalement différente...

Moscou joue son rôle de capitale, autour du coeur névralgique de ce pays-continent, le Kremlin tiré à quatre épingles avec ses églises dorées...
En surface, ce sont tous ces nouveaux riches qui se bousculent dans leurs grosses bagnoles, dépensant sans compter dans les boutiques de luxe et les restaurants huppés, où des malabars encravatés exercent un strict contrôle du faciès à l'entrée (white only !)...
Bon, à part ce côté "bling-bling" qui ravit les nabots mariés aux ex-mannequins de mode, à Moscou il y a aussi le profond métro aux stations kitchs, le Musée Pouchkine avec son annexe réservée à la peinture européenne de la fin XIXème - début XXème siècle, les statues de Lénine et de Gagarine, une croisière sur la rivière Moskova...

St Petersbourg, elle, c'est la capitale du grand siècle, le règne de la grande Catherine (coucou !), avec ses innombrables palais et immeubles bourgeois ornés de statues diverses, qui se dressent le long de la rivière Neva et de ses canaux...
Bon, parfois quand on peut pénétrer dans certaines cours intérieures, l'envers du décor est moins reluisant, c'est comme partout...

Si la météo pluvieuse du dernier dimanche de l'été russe m'a empêché de visiter les luxueux palais et jardins des environs, elle m'aura ainsi permis de me familiariser avec la peinture des peintres russes exposés au Musée... Russe (oeuf corse !).
Eh ben, faut pas être dépressif ou neurasthénique, ni visiter ce musée le jour où il y a une panne de courant, tellement cette peinture est sombre, à la fois dans ces sujets et dans son expression...



On raconte que si de nombreux immeubles de St Petersbourg sont peints en jaune, c'est pour rappeler la couleur du soleil qui ne brillerait que 30 jours par an...

Reste le somptueux Palais-Musée de l'Ermitage aux richissimes collections, j'y passe 4 heures à louvoyer entre les groupes innombrables, mais là, c'est plutôt la lumière qui pénètre à flot par les multiples fenêtres qui gêneraient plutot la vue...
Jamais content, c'est bien un franchouillard !
N'empêche que j'y ai revu avec plaisir un tableau de Monet sur lequel j'avais flashé lors d'une expo itinérante, à Venise en 1985, qui doit bien être responsable de mon attrait pour la lumineuse peinture impressionniste...
Reste la Nevskiyi Prospekt, 3 kms au coeur de la ville, bordée de boutiques où se pressent les jolies peterbourgeoises aux longues jambes fuselées et aux décolletés vertigineux...

A St Petersbourg également , je comble une lacune que je n'aurais pas imaginé possible, je gôute enfin à la Vodka, que je mélange à du jus de tomate pour accompagner le caviar (rouge, c'est-à-dire des œufs de saumon, le caviar noir -des œufs d'esturgeon- est devenu tellement rare à cause de la surpêche qu'il est inabordable). J'aurais eu du cèleri, j'aurais pu faire de vraies "Marie Sanglante" (Bloody Mary), nazdrovye !!!

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