Page 36 : Daouzec kan evit banic chouchen !

Avant d'aller m'immerger en Orient, je me remets en selle pour une virée, passant par Lorient... humour ! En fait, c'est pour se retrouver avec d'autres motards dans une ferme bretonne, à patauger dans le purin tout en sifflant du chouchen, de la bière et du vin, (faut bien accompagner le foie-gras, la cochonaille, la soupe paysanne et les fromages !)...

L'histoire, c'est qu'il y a 21 ans, des motards de l'est sont tombés en panne non loin de Riec sur Belon, et qu'ils ont été tellement enchantés de l'accueil qui leur a été fait qu'ils ont décidés de revenir tous les ans... Et avec le bouche à oreille, et bien on s'est retrouvé fin janvier 2007 à plus de 200 dans la cour de la ferme de Penprat, accueillis par Jean-Bernard HUON, "nom de d'là !"...


Beaucoup de bruits (surtout quand "Blaireau" met la scie à ruban en marche, comme toute les nuits, un vacarme d'enfer !) et d'anachronismes dans cette authentique ferme paysanne, où Jean-Bernard et Laurence s'attachent à vivre de leur ferme d'une manière "naturelle" (ça ressemble à un gros mot !). Ainsi, de bons chevaux remplacent avantageusement un coûteux tracteur pour labourer les 15 hectares, et le purin des bêtes vaut bien tous les engrais chimiques des firmes multinationales... Les vaches fournissent le lait, donc aussi la crème et le beurre, les pommiers donnent suffisamment de fruits pour manger et boire du cidre, qui, mélangé au miel fera un honnête chouchen, suffisamment en tout cas pour faire 1200 kms pour en boire un peu (c'est ce que veut dire le titre !)... Bêlent aussi les chèvres, pendant que les poules se musclent les cuisses dans les champs et que Dudu, cochon de race, engraisse... (et je ne parle pas des chats et des chiens...).

C'est dans une ambiance nettement plus sereine que l'on apprécie tout cela en restant à la ferme le dimanche soir, au coin du feu pour se réconforter des fatigues de la journée...


Jugez donc : d'abord on va sur le port de Belon, bien abrité de la houle (absente) au fond du ria... Bon alors, après la photo de groupe on est bien obligé de déguster des huitres !
Un vrai régal !

Alors, forcément, quand on se pointe dans le port de Concarneau, fortifié par Vauban (dont on célèbre cette année le 300ème anniversaire de sa mort), il est bien 14h30 quand on cherche un restau...

On sera reçu de manière très chaleureuse à l'intérieur de la ville close, au restaurant "Le Vauban", 10 rue Vauban (étonnant, non?) pour y déguster de la soupe de poisson, de la queue de lotte et le kouign amann du voisin !
n° de tél : 02 98 97 34 93




Bon je passe sur le retour à la nuit tombée à la ferme, sauf que c'est moi qui suis devant, normal ma moto est celle qui éclaire le moins bien !

Le lendemain, cette virée bretonne s'achève par la magnifique côte sauvage de la presqu'île de Quiberon, où Pouet-Pouet tiens absolument à nous prouver qu'une combinaison de pluie empèche les vagues de rentrer dans les bottes... Bien sûr il en ressortira les pieds trempés !

Puis les alignements de Carnac et encore mille bornes avant de retrouver les ineffables joies du métier de routier...

Finalement, quand je ne suis pas sur la route, je passe la majeure partie de mon temps sur la route !