Page 23 : septembre des arts

oui, je sais, je suis un peu à la bourre...
bon, en septembre, qui est souvent fort agréable dans nos campagnes, il flottait dans l'air une irrésistible envie d'élargir le champ d'émerveillement des neurones en friche... Et puisque je ne compte pas sur la programmation affligeante des programmes de télé de l'été pour satisfaire ma soif de culture, voilà que je me glisse dans la peau du chauffeur de mes parents, tout d'abord vers Aix en Provence, où se déroulait une exposition des tableaux de Cézanne...


Mais voilà, une fois sur place, on se fait refouler à l'entrée de l'expo, "plus de place disponible pour la journée, revenez demain"... Et le lendemain, les gens faisaient la queue dès 6h du matin pour essayer d'acheter une place à l'ouverture des guichets... à 10h !

Laisse tomber ! La montagne Ste-Victoire, qui a si souvent servi de décor à Cézanne est là toute proche, nous en profitons donc pour aller visiter les lieux...

C'est finalement aux Baux de Provence que nous aurons l'occasion de voir un diaporama des oeuvres de Cézanne, projeté dans la Cathédrale d'Images, anciennes carrières souterraines, un lot de consolation...

Je me demande quand même si l'événementiel n'est pas incompatible avec la démocratisation de la culture...
Toutes les expos de peinture se déroulent selon le même shéma, avec visite à heures fixes et sur réservation, un vrai business... d'autant plus frustrant que souvent ce sont des toiles qu'on ne pourra jamais voir, provenant de musées étrangers ou de collections privées !





15 jours plus tard, on se dirige vers Martigny en Suisse pour y voir une expo sur les chefs d'oeuvre de la peinture européenne provenant du Metropolitan Museum de New York (qui est aussi vaste que le Louvre, pour donner un ordre de grandeur...). Aucun problème d'accès cette fois-ci pour survoler quelques siècles de peinture, de Van Gogh à Rembrandt, de Renoir à Constable, de Ruisdael au Greco, de Guardi à Klimt...




A noter également que la qualité de l'hébergement est largement supérieure et à un tarif moindre dans le val d'Abondance qu'à Aix, je n'avais pas trop eu l'occasion de me confronter à cet aspect des choses, mais le prix de certains hôtels frise la démence spéculative, surtout pour un confort standardisé et anonyme... plus de 100 euros la chambre ? je ne veux pas acheter la pièce, je veux juste y passer la nuit !