14 mars 2006

Page 10 : Iran. Turban or not turban, that is the question...


J'ai laisse l'hiver en Turquie afin de mieux lever le voile sur ce pays diabolise par notre presse libre et independante... Mon itineraire s'organise dans un premier temps autour des capitales de l'ancienne Perse. Ainsi je visite du nord au sud : Tabriz, Tehran, Esfahan, Shiraz et Persepolis, un parcours de 2000 kms et de 2500 ans d'une histoire mouvementee...


Tabriz, capitale de la Perse lors du passage de Marco Polo, c'est aujourd'hui une grande agglomeration de 3 millions d'habitants dont le coeur palpite dans l'un des plus anciens bazars : plus de 5000 boutiques et echoppes se succedent sur 35 kms d'allees couvertes...

Tehran, capitale actuelle, connue chez nous comme Teheran... Une circulation dementielle, une pollution extreme, un bruit infernal, au bout de 3 heures j'ai mal a la tete, circulez, y'a rien a voir !


Esfahan, ou Ispahan si vous preferez, capitale persane au XVIIeme siecle, est toujours l'une des plus belles villes du monde islamique... Je me souviendrais longtemps de ce Qahlyan (pipe a eau) fume en admirant le changement des couleurs a la fin de la journee sur "la moitie du monde"...
C'est en ces termes que le poete francais du XVIeme, Mathurin Regnier, decrivit les 3 principaux monuments de la place Nasq-e-Jahan, la mosquee de l'imam, celle du Sheik Lotfollah et le palais Ali Qapu...



Shiraz, capitale pendant une partie du XVIIIeme siecle, jusqu'en 1789 pour ceux qui arrivent a se souvenir des dates, cette ville a de tous temps eu un retentissement culturel considerable... Helas, si Hafez le poete vantait les vertus du vin de Shiraz au XIVeme siecle, aujourd'hui l'alcool n'est pas du gout des ayatollahs... (Ah la la, quand je pense a certains cotes du rhone, faits avec le cepage d'ici - Shiraz a ete francise en Syrah) .






Persepolis, capitale d'apparat au temps de Darius, Xerxes et autres Atarxerxes, de splendides statues et bas-reliefs decrivant le defile des differentes nations pour preter allegeance au "Roi de tous les rois".

C'est ici que mon "guide" turc, Memet ARIK, me lache mais c'est plutot une bonne nouvelle, comme guide touristique c'etait un zero pointe, idem pour ses explications sur la vie quotidienne en Iran, le seul benefice que j'en ai retire, c'est d'avoir ete introduit dans 2 familles, a Ispahan et a Shiraz, et de ne pas avoir eu a trucider l'un de ces nombreux voleurs que constitue la communaute internationale des chauffeurs de taxi, puisque je ne m'occupais pas des problemes de transport...
Je me retrouve donc en pleins preparatifs pour les fetes de la nouvelle annee, Norouz, qui a lieu le 21 mars...
A cette occasion, les iraniens, qui ont un sens tres developpe de l'hospitalite (le nombre de fois ou on m'a invite a boire un the, a manger un gateau, a fumer un narguile...), visitent leurs familles et leurs amis et font du shopping a outrance...

Ils vont etre nombreux sur les routes (qui sont meilleures que dans l'est de la Turquie), a faire le plein d'essence a 8 centimes d'euro le litre (ce qui est moins cher que l'eau minerale, 17 centimes d'euro le litre) et rouler en famille sur leur petites motos, dans leurs anciennes et polluantes Paykan ou en 206 (beaucoup de Peugeot, qui possede une usine d'assemblage en Iran)...

Et je peux vous garantir qu'il faut etre un excellent conducteur pour arriver a se sortir des pieges d'un trafic totalement anarchique, souvent embouteille, ou regne la loi du plus fort (le pieton n'est jamais gagnant)... Pourtant, la police routiere est omnipresente et crainte (pendant 100 metres)...

2 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

Et la Saint Patrick en Iran, ça donne quoi ?
Claude

10:28  
Anonymous Anonyme a dit...

Ben oui cousinus, car a la Saint Patrick a Vancouver, c'est les Ecossais qui defilent !!! Alors ca donne quoi en Iran ?

00:09  

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