13 février 2006

Page 5 : Ouest de la Turquie

Merhaba !



C'est en train que je suis arrivé au petit matin a Istanbul. Un parfum d'Orıent Express de seconde classe avec ses compartiments-couchettes et le ballet des douaniers en pleine nuit...
Byzance, Constantinople, Istanbul, cela fait plus de 17 siecles que cette cité rayonne : les romains en ont fait une nouvelle Rome pour diriger l'empire d'orient, les ottomans en ont fait la capitale de leur empire, et aujourd'hui c'est une ville a la charniere de 2 continents, l'Europe et l'Asie, grouillante de la vie que lui insuffle ses 16 millions d'habitants.

Les principaux monuments historiques constituent le coeur de la vieille ville, cerné par les eaux de la mer de Marmara, du détroit du Bosphore et de la corne d'Or. Je passe donc mes journées a visiter et admirer les impressionnantes Sainte-Sophie, Mosquée Bleue (quı devient jaune la nuit tombée, de quoi etre vert !), mosquée Süleymanıye... Et puis aussi la basilique-citerne, l'hippodrome, les ruelles de Sultanhamet, le grand Bazar...

Un nom a retenir : celui de l'architecte Minar Sinan (1497-1588) qui travailla notamment pour Soliman le Magnifique, et dont les mosquées, qu'elles soient grandioses comme la Mosquée Bleue ou plus petites comme la Sokollu Mehmet Paşa, dégagent une impression d'harmonie et une élévation d'esprit avec leurs multiples coupoles et leurs minarets élancés...

La cerise sur le gâteau, c'est le palais de Topkapi, une pure merveille qui servit de résidence aux sultans, chefs de l'empire Ottoman, jusqu'au milieu du XIXe siecle. Une visite qui ne laisse pas de marbre (il y en a partout !), surtout ne pas louper le Harem (qui signifie "privé" en turc) et le Trésor étincelant de perles, de rubis, d'émeraudes, d'or et d'argent... Avec la fameuse dague de Topkapi et le "diamant-cuillere" de 86 carats (de la taille d'une clémentıne) trouvé dans une décharge et échangé a un colporteur contre 3 cuilleres... Il faut admettre que c'est plus pratique pour manger la soupe ! Comme quoi, même le luxe est relatıf !

La visite s'acheve avec la splendide vue panoramique sur le Bosphore et son incessant trafic maritime entre le va-et-vient des ferries et le défilé des cargos, supertankers, porte-contaıners...
Une croisiere sur le Bosphore permet de cotoyer ces géants du commerce mondial, de passer sous les 2 ponts qui enjambent le détroit et de poser un pied sur la rive asiatique le temps d'un repas de poissons et de calamars pêchés dans la Mer Noıre toute proche...



C'est sous une tempête de neige que je quitte Istanbul, le général Hiver remporte la bataille des Dardanelles et la guerre de Troie.


Apres moult péripéties, je me retrouve a Selçuk, au sud d'Izmir a proximité de la splendide ville antique d'Ephese.


C'est un site archéologique exceptionnel qui dévoile cette ville d'art et de culture célebre pour sa bibliotheque.

Habitée depuis 600 ans avant J.C., Ephese a connu son âge d'or a l'époque romaine, quand 25000 personnes peuplaient alors la capitale de l'Asie Mineure, avant de décliner vers le IVe siecle, ayant perdu son acces a la mer (elle est aujourd'hui a 7 kms).



Un tortillard-vibromasseur surchauffé m'amene aux fontaines calcaires de Pamukkale. C'est comme dans une grotte, sauf que ça se trouve a flanc de colline en plein air.


C'est assez décevant a voir parce que la riviere est canalisée et les bassines les plus photogéniques ne sont plus alimentées en hiver... Heureusement qu'a côté se trouvent les ruınes de la ville antique d'Hiérapolis, avec son théâtre, le temple d'Apollon ou un oracle donnait la météo entre 2 bulles de gaz mortel (le gaz bouillonne toujours, plus l'oracle...), et sa nécropole abondamment pourvue en sarcophages, tombeaux et tumuli (le pluriel de tumulus)...

Ca ne m'étonne pas qu'ıl fasse un temps d'enterrement !


Je continue ma route vers l'est, pour m'arrêter a Egirdir, petite bourgade nichée au pied de la montagne et au bord d'un lac a plus de 1000 metres d'altitude.
Une presqu'île s'avance dans le lac ou souffle un fort vent d'hiver, mais, depuis la chambre chauffée de ma "pansiyon", j'ai une vue splendide sur les barques de pêcheurs, les oiseaux migrateurs, le lac et les montagnes enneigées qui lui servent d'écrin...

2 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

Il parrait que la circulation à Istambul est démente ; ton commentaire ?

15:40  
Anonymous Anonyme a dit...

amitiés et bonne route à toi

20:51  

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